Le 30 novembre 2021, Joséphine Baker entrait au Panthéon. Peu avant, le Président de la République avait laissé entendre que son nom pourrait être donné à une station du métro parisien, sans dire laquelle. Décision vite prise ? Les voyageurs découvraient dès la fin novembre les plaques Joséphine Baker en « sous-titre » sur les quais de la station Gaîté (ligne 13). Cette station dessert la place Joséphine Baker, en retrait du boulevard Edgar-Quinet, et bien sûr la rue de la Gaîté où se trouve Bobino, salle dans laquelle l’artiste avait donné son dernier spectacle quelques jours avant son décès.
Cette opération de dénomination est un peu exceptionnelle, et La Page a cherché à savoir comment sont baptisées les stations du réseau parisien de transports. La décision est toujours prise par Île-de-France-Mobilités qui a succédé au syndicat des transports d’Île-de-France, mais les propositions d’origine et les modalités de choix préalable diffèrent. La féminisation, très récente, est voulue par la Ratp qui a ainsi donné des noms de femmes à douze stations de la ligne T3b du tramway, entre la porte de Vincennes et la porte d’Asnières*. Ensuite, la ligne T2 a baptisé deux arrêts d’Issy-les-Moulineaux Suzanne Lenglen (championne de tennis) et Eliane Jeannin-Garreau (résistante, déportée à Ravensbrück).
Dans le métro parisien, jusque récemment, seules cinq stations sur plus de 300 portaient le nom d’une femme (et encore, à Barbès-Rochechouart, Chardon-Lagache et Pierre et Marie Curie, elles le partageaient !). En 2018, première étape, le nom de Simone Veil a été ajouté à la station Europe. Pour le prolongement de la ligne 4 du métro vers le sud, une liste de noms a été proposée aux habitants qui ont ensuite voté. Ainsi, les deux stations ouvertes le 13 janvier dernier à Montrouge et Bagneux portent les noms de la chanteuse Barbara, qui repose au cimetière parisien de Bagneux, tout proche, et de la célèbre résistante Lucie Aubrac.
Françoise Salmon
* Ce sont les stations Marie de Miribel, Séverine, Rosa Parks, Alexandra David-Neel, Maryse Bastié, Adrienne Bolland, Colette Besson, Ella Fitzgerald, Delphine Seyrig, Diane Arbus, Angélique Compoint et Marguerite Long.
La vie de la Page en 2021
L’assemblée générale de l’Équip’Page s’est déroulée le 9 mars 2022 pour statuer sur l’activité en 2021. Si, comme tout le monde, nous avons espéré que cela serait une année sans Covid, malheureusement nous avons été déçus. Cependant, comme en 2020, nous nous sommes adaptés et avons fabriqué les quatre numéros habituels. Pendant le premier semestre nos réunions se sont tenues via l’outil de visioconférence Skype. A partir de mi-mai, nous avons pu revenir dans les locaux du Château Ouvrier. Toutefois, il y a eu une différence avec l’année précédente : nous avons pu vendre sur les marchés et alimenter vos dépôts préférés.
Les numéros sont toujours aussi denses et on compte douze signatures régulières. Les sujets traités pendant l’année : au-delà des articles dédiés aux arts et aux lettres (quinze articles), les travaux d’aménagement dans le quartier Maine-Montparnasse ont été une thématique importante. Ils ont été suivis par les articles relatifs à l’Histoire de l’arrondissement (dix) à égalité avec la vie citoyenne et politique. Le quartier le plus couvert est celui de Didot/Plaisance/Porte de Vanves avec vingt articles tout au long de l’année.
Bien que nous utilisions les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram et Twitter, nous n’avons pas encore convaincu de jeunes de rejoindre notre équipe. Cela va être notre priorité pour l’année 2022. Il nous faut également élargir notre lectorat pour que les comptes du journal puissent se redresser.
Les comptes de La Page dans le rouge
L’exercice 2021 s’est soldé par un déficit de 740 euros. Après une année 2020 très difficile due à la pandémie, la trésorerie du journal devient préoccupante. Malgré une augmentation des ventes qui retrouve leurs niveaux de 2019, en moyenne 500 exemplaires vendus par numéro, l’augmentation des recettes ne suffit pas à combler les déficits accumulés. Les dépenses prévues en 2022 vont ou ont déjà augmenté notablement (location de notre salle de réunion, frais bancaires et tarifs postaux). Notre lectorat est fidèle, 175 abonnés environ par numéro. Les dépôts retrouvent presque leurs niveaux de 2019 et les ventes à la criée restent faibles par manque de vendeurs pour nous accompagner sur les marchés. Le journal, rédigé entièrement par des bénévoles, vit uniquement de ses lecteurs (sans subventions ni publicités) et est dans une passe financière difficile. Nous lançons un appel à nos fidèles soutiens pour nous aider à continuer de vous informer de l’actualité de votre arrondissement, comme nous le faisons depuis plus de 30 ans en toute indépendance. Vous pouvez faire un don, abonner vos amis ou nous proposer de nouveaux dépôts, notamment chez vos commerçants habituels.